Je m’appelle Sheridan j’aurais pu m’appeler
Cheval du Feu Secret combattant des fantômes
mais je suis passeur d’âme coupeur des barbelés
que ton peuple a semés sur nos chemins de larmes.
Mes anciens ont planté les graines des derniers êtres
à vivre en liberté en courant nos forêts
remontant les collines protégées des esprits
loin de tes chercheurs d’or loin de tes tuniques bleues.
Ton orgueil a sculpté le profil des rochers
pour nous les transformer en présidents de pierre
et dans les cieux indiens sous l’azur dakota
se dessine en plus grand le sourire du passé.
Mal traités à jamais comme les cousins Cheyenne
les natives Lakota n’ont rien à espérer
des statues de Lincoln Washington, Jefferson
et même de Roosevelt. Notre ancêtre hait vivant.
L’unité des tribus se prépare en sacré
ressuscite les espoirs et affute les tambours
aucune réparation ne rendra notre terre
aucun bon sentiment ne paiera l’addition.
Mon père m’a prénommé du nom d’un salopard
pour que jamais je n’oublie que la haine est plus vive
que l’amour des humains pour leurs contemporains
ou qu’un seul bon Indien est un Indien bien mort.
J’ai décoché mes armes des mots en forme de flèches
pour écrire mes poèmes que tu leur traduiras
que tu leur chanteras que tu éditeras
et sur la couverture tissée par nos artistes
tu écriras mon nom en quatre mots seulement
Spirit of Crazy Horse Spirit of Crazy Horse
Spirit of Crazy Horse Spirit of Crazy Horse
Spirit of Crazy Horse Spirit of Crazy Horse