Tu étais assise entre les pages d’un carnet
dans mes pensées de l’époque
qui partageaient les chemins de Katmandou
entre herbe du diable et petite fumée
Tu rêvais de l’Inde à la fois mystique
et tragique dans des lettres
qui ne ressemblaient en rien
à l’actualité de nos sms hypersoniques
Tu m’invitais en voyages
à la recherche de l’illumination
pour révéler la lumière de mon coeur
développée dans les cuves du soleil de l’exil
Tu étais mon amie et mon héroïne
échappée d’une chanson d’Yves Simon
qui nous disait Raconte-toi au pays de Zelda
Tu m’avais offert une boucle d’oreille
magique car j’entendais les musiques
qui m’incitaient à poser mes mots
sur les pochettes intérieures de mes albums
les vinyles cultes plein de Doors, de Stones,
d’Hendrix, de Hubert Félix Thiéfaine
que
tu entendais bien moins que Simon & Garfunkel
qui savaient se faire dorloter par ma guitare.
Times are changing.
Tu es assise entre les pages d’un carnet
dans mes pensées de maintenant
qui partagent les chemins du chaman
entre tambour de peau et petite fumée
Tu rêves de l’Inde à la fois mystique
et tragique dans des sms hypersoniques
qui ne ressemblent en rien
à l’ancienneté de nos lettres
Tu m’invites en voyages
à la recherche de l’illumination
pour révéler la lumière de ton coeur
développée dans les cuves de l’exil du soleil
Tu es à la fois mon amie et mon héroïne
échappée d’un reggae de Danakil
qui nous qui te demande Où est ma place
dans ce monde de fou
Tu m’as offert une boucle d’oreille
magique car j’entends les musiques
qui m’incitent à poser mes mots
sur les pochettes intérieures de mes derniers albums
les vinyles cultes plein de Bjork, de Moor Mother,
de Kae Tempest, de Gaël Faye
que
tu entends bien moins que Tryo et compagnie
qui savent pourtant se faire dorloter par ma guitare.