Devant moi
l’Artuby embrase le Verdon
plus bas
bien plus bas
leurs chemins d’eau
destins en gouttelettes
fluides
toujours présentes
jamais pareilles
imagent le temps.
La mailloche rythme
la peau tendue
tambour disque de biche
vibrations en résonance.
Je plane
et virevolte
l’appel du chaman
tandis que je plonge
vers les nuages psychédéliques
d’une adolescence portée
par le mouvement de l’âme.
Je suis à la fin des 70’s.
indécis
je n’ai pas 20 ans
j’hésite entre m’échouer
sur les rives de mon Artuby
séché par le soleil lavande
ou glisser sur le flot du Verdon
jusqu’aux lacs
jusqu’à la Durance
jusqu’au Rhône
jusqu’à la mer.
Le chant du chaman
est mon chant
celui qui pulse
de ma gorge
de ces gorges
la gratitude
pour la suite du river-trip.