Je marche dans la foret et j’avance
Je marche dans la forêt et j’avance d’un pas,
puis d’un pas, puis d’un autre pas.
Je marche dans la forêt puis j’avance d’un pas,
un pas cible, un pas qui se tend.
Alors je suis Samira, j’avance.
Son jour envie sa nuit,
son ciel emplit sa pluie,
son pas se vit en destinée
vers la ville de ses chastes visées.
Islamabad brille au bout de son nez.
Je marche dans la forêt puis j’avance d’un pas
Un pas cible, un pas d’âme, pas d’âme.
Maintenant, je suis Marcel, j’avance.
Sa vie séduit dans les sillons,
son pied accroche son sol natal,
son soc plombe sa démarche
son vieux pas de paysan égaré
en ces terres ancestrales.
Une chanson d’Edith Piaf s’enflamme au bout de son moi.
Je marche dans la forêt et j’avance.
Je suis toutes celles je suis tous ceux
qui d’un seul geste pulsent une histoire,
un ralenti au mouvement
d’un nouveau film, quelque part, ailleurs,
parce que quelque part est toujours ailleurs
dès que je lève un pied
pour le planter là
devant moi.