Ce soir, je pars
J’encape le dernier train
L’espoir s’égare
Aux voies des clandestins
J’ai quitté la casa, enlacé Juanita
Et posé sur sa bouche un baiser pour nos gosses
Dans leur lit, mes petits rêvent d’argent, de pesos
Dans ma voix des sanglots dégurgitent : Ya basta !
REFRAIN
Salvador, Mexico, le grand fleuve, le Texas
Accrochés aux wagons, entassés dans un coin
Libérés de la vie, condamnés du destin
Dans nos têtes bat l’envie des trottoirs de Dallas.
REFRAIN
Course à l’eau, à la bouffe, dans la nuit et le froid
Les arrêts décalés, les montés hasardeuses
La monnaie aux douaniers, les alliances venimeuses
Je suis prêt à tenter l’aventure de l’effroi.
REFRAIN
J’aiguillerai mes projets jusqu’au Rio Grande
Dans un an, je serai couvert d’or, de dollars
J’me paierai une télé, des bijoux, du caviar
Ou j’danserai au retour une macabre sarabande.